Un retour aux sources apprécié
Avec ce titre Ubisoft signe sa reprise de la licence « Might and Magic ». C’est une bonne nouvelle qui attend les passionnés. Balayée l’histoire que nous connaissions, Ubisoft reprend tout depuis le début tout en écoutant les retours des joueurs sur le précédent volet.
Durant l’âge mythique, les races mortelles des « Anciens » furent crées comme "servants des Dieux Dragons". Le Dragon du Chaos créa les Seigneurs Démons et les démons. Durant l’antiquité (époque 3DO) la Guerre des Anciens éclata.
La destruction fut considérable, les royaumes originels furent anéantis. Les Démons profitèrent de la confusion générale pour s’infiltrer dans le monde. Se tapissant dans les endroits inhabités, ils recouvrèrent leurs forces petit à petit.
A l’âge moderne (époque Ubisoft) les Démons émergent en force et marchent vers la capitale de l’Empire. Cette guerre, connue sous le nom de la Guerre de la Reine Isabel est la portion d’histoire que cet épisode nous propose de suivre.
Le jeu comprend cinq campagnes en plus de la quête principale, chacun permettant de prendre le contrôle d’une des factions du jeu. Six factions sont donc proposées, chacune disposant de ses propres héros, unités et bâtiments, tout comme dans les opus précédent, jusque là tout va bien.
Au niveau du gameplay, joie et bonheur, c’est la même chose que HOMM III, la référence du genre. On retrouve avec une excitation non dissimulée des principes de jeu solides et stables, fini les héros surpuissants et les armées en goguette, on recrute en ville selon un cycle d’une semaine, comme au bon vieux temps, et ça c’est vraiment très bien.
Graphiquement, c’est superbe, les dessins ont été confiés à un grand nom de la BD, Olivier Ledroit, dessinateur des célèbres "Chroniques de la Lune Noire". Résultat, une forte identité visuelle, une charte totalement maîtrisée, et une profondeur sans appel.
Le moteur 3D tourne à merveille, cependant il est utilisé dans les cinématiques ce qui les appauvrit en rapport de celles auxquelles nous ont habitués NWC et 3DO. Le fait de pouvoir manipuler la map est une bonne chose lorsque la vue est limitée par le décor et le zoom nous plonge au milieu de l’action si on le souhaite.
Le système d’évolution des héros repose sur exactement les mêmes concepts que dans le troisième épisode, on dispose cette fois de pas moins de 200 compétences variant en fonction des factions. Les villes sont de toute beauté et de nouveaux bâtiments apparaissent.
Côté multijoueur c’est la fête puisque le jeu propose de jouer jusqu’à huit sur la même machine, ou en LAN ou encore sur Internet. Quid de la longueur des parties ? Le jeu propose de déterminer à l’avance le temps imparti à chaque joueur à chaque tour.
Mais surtout, lorsque ce n’est pas votre tour de jouer, vous disposez d’un fantôme capable d’explorer la carte, de hanter des bâtiment, réduisant leur production, des armées, diminuant ses caractéristiques, ou de prendre le contrôle de créature neutres. Et si deux fantômes se croisent ? Le combat est inévitable. Une méthode efficace éviter les temps morts.
Au final nous avons un jeu bien pensé, beau, basé sur des fondations saines et un gameplay solide qui ravira tout autant les anciens joueurs que les néophytes. Une reprise de licence de haut vol pour Ubisoft et une belle réussite.