Un univers gigantesque
Sorti en 1986, ce jeu basé sur "Donjons & Dragons" est réalisé en trois ans par Jon Van Caneghem qui le distribue par ses propres moyens.
Dès le départ la particularité des « Might and Magic » est affichée, l’univers est gigantesque et varié, cependant le jeu comporte un grand nombre de bugs. La carte du monde est trop vaste et l’absence de boussole et de plan vous oblige à enregistrer vos trajets sur papier. Les monstres réapparaissent si vous sortez d’un donjon, ce qui vous oblige à les finir en une seule fois, etc…
Il n’en demeure pas moins que la prouesse est remarquable et que c’est ce premier jet qui va donner naissance à la saga titanesque qui s’étale sur près de vingt ans et subit un revival de nos jours sous la patte experte d’Ubisoft.
L’histoire raconte que les Anciens ont conçut des milliers de petits mondes qu’ils ont peuplé et envoyé dans l’espace pour ensemencer l’univers. Les Gardiens connaissent les chemins pour voyager entre ces mondes, ils les surveillent et les protègent durant le long voyage qui les mène vers une mystérieuse étoile lointaine. Alors que les Anciens mettent sur pieds une nouvelle expérience sensée accélérer le processus un Gardien, Sheltem, perds la raison et se retourne contre ses créateurs.
Sheltem atterri sur le monde de VARN (Vehicular Astropod Research Nacelle) et tue le roi Alamar. Sous l’identité d’Alamar, Sheltem engage une équipe (vous) chargée de découvrir le Secret du Sanctuaire Intérieur (Secret of the Inner Sanctum), seul en mesure de lui redonner les forces perdues lors du combat avec Corak, un autre Gardien envoyé par les Anciens à sa poursuite.
Vous incarnez une équipe de six héros et avez le choix entre 5 races, 6 classes, 7 caractéristiques vitales, 3 alignements, et 94 sorts répartis en deux classes de 7 niveaux chacune réservées aux Sorciers et aux Clercs. Il y a déjà de quoi s’amuser avec cette base, pour un premier jet le jeu est déjà très complexe.
La partie se joue en tour par tour, à la manière d’un dungeon crawler, dans un environnement immense et ouvert. On y retrouve déjà tous les ingrédients qui feront le succès de la saga, mélange de science fiction et d’heroic fantasy. Cependant rien n’est réellement prévu pour les voyages rapides et il n’y a pas de map, ce qui impose de repasser souvent aux même endroits et de dresser des plans sur papier si on veut s’en sortir, une progression lente et laborieuse quand on connaît l’étendue de la surface à découvrir.
Ajoutez à cela que les ennemis respawn automatiquement dès que vous sortez d’un donjon, et vous obtenez un jeu très difficile et extrêmement long, si on survit à l’armée de bugs en tout genre qui nous attendent au tournant.
L’histoire est intéressante à suivre même si elle est uniquement en anglais et en mode texte, n’oublions pas que le jeu est sorti en 1986 et qu’à cette époque les jeux PC affichaient un grand maximum de 16 couleurs à l’écran. Le jeu à été entièrement écrit par un seul homme, on peut donc lui pardonner ces quelques défauts qui ne rebuterons pas le vrai puriste.