De l’action dans Might and Magic
On est très loin des « Might and Magic » que nous connaissions, tout à été repensé et même si la source d’inspiration est là, c’est un tout nouvel univers qui s’offre à nos yeux émerveillés. Pas vraiment un jeu de rôle, ni un FPS, un savant mélange des genres qui à le mérite d’être équilibré.
Résolument orienté « First Person Shooter », ce jeu n’abandonne cependant pas l’évolution du personnage et l’utilisation de la magie. Certes, comparé à un vrai jeu de rôle on a affaire à un système de gestion ultra simplifié, mais il est bien pensé et efficace.
Les développeurs on joué avec les ambiances, le moteur 3D est utilisé à bon escient et l’alternance entre cinématiques et partie libre est bien dosée. Rajoutez à cela quelques effets somptueux et des petites astuces comme Xana, la guide qui ne parle qu’à vous sous votre crâne et semble en savoir beaucoup trop sur votre destinée, et vous obtenez un titre doté d’une ambiance unique et très immersive.
Le jeu est linéaire, vous allez d’un point A à un point B en tuant tout ce qui bouge, sans parler à personne sauf dans de rares occasion. La plupart des actions sont scriptées et ne vous laisse pas vraiment beaucoup de choix, cependant plusieurs fins sont possibles selon vos décisions en cours de partie.
Les environnements sont riches et variés, on passera autant de la forteresse médiévale aux sombres grottes à flanc de falaise que sur les toits de masures décrépies aux planches pourries, et à travers les îles de la région. Tout est fait pour que l’expérience de jeu, bien que scriptée et basée sur du couloir, ne soit en rien répétitive ou lassante.
La gestion du héros est des plus réussie, les commandes sont souples et de nombreux coups sont permis selon votre évolution, attaques à deux mains, coups de pieds salvateurs, pouvoirs magiques, coins sombres où se cacher, le tout au sein d’une action en temps réel où l’IA n’est pas en reste.
Il est possible de tuer ses adversaires de multiples façons, allant jusqu’à utiliser le décor ou les objets à sa portée, quelle joie de balancer d’un coup de pieds un Orc par dessus un précipice ou de lui enfoncer une caisse sur le crâne, d’enflammer nos flèches dès qu’on est près d’une torche ou d’enflammer le contenu des fioles d’huiles que l’on vient de casser à terre devant un ennemi.
Il est également possible d’enchanter certains ennemis et de les retourner temporairement contre leur propre camp. Le système de magie reste simple mais efficace avec une dizaine de sorts utiles selon l’orientation choisie.
Progression bien dosée, level design bien pensé, interface sobre et accessible, prise en main quasi immédiate, ambiance et immersion au rendez-vous, environnements variés, le jeu titre son épingle du jeu et nous offre quelques heures de plaisir intense.
A bien y regarder il ne manque que quelques composantes pour en faire un JDR sympathique, un monde ouvert, quelques PNJ et un scénario un peu plus touffu auraient sans doute suffit. Mais le choix de tourner ce jeu vers l’action pure et dure n’est pas un mal, plus simple, plus facile d’accès, certes plus scripté mais doté d’ambiances à couper le souffle pour l’époque, les ingrédients sont là pour un titre réussit à la hauteur de ses prétentions.
Un titre accrocheur qui ne laissera ni les fans de Might and Magic, ni ceux des FPS classique, indifférents, de bonnes idées, une bonne ambiance, une jouabilité excellente, que demander de plus ? Une belle revanche sur les tentatives de jeu d’action proposées jusque là par NWC, Arkane à du savoir faire dans le genre et le prouve.